La Gauche relève la tête

5 juin 2012

Après la série de victoire de la droite en Europe, la GAUCHE est-elle en train de reprendre en main des dossiers cruciaux?

La droite avait rêvé d'un adversaire commode, complaisant, voire laxiste: elle était prête à l'attaquer sur les valeurs. La droite avait toujours l'air plus crédible que la gauche sur ce sujet.

On n'aurait pu s'attendre à ce qu'un gouvernement de droite ne renonce pas à ce point à sa souveraineté en remplaçant une partie des impôts par des emprunts le mettant en position d'obligé à l'égard de ceux qui le financent !

Mais l'endettement s'est énormément aggravé et pas d'abord à cause de la crise, mais à cause d'une politique fiscale favorable à une catégorie de population: les "assistés" ne sont pas forcément ceux qu'on connait, qu'on se plait à traiter de profiteurs; on dirait que certains les envient quand ils en parlent!!...

Lors d'une réunion publique, un opposant posa cette question: "l'obligation morale n'est-elle pas en faillte dans notre société? et, très vite vint le mot assistanat...

L'immoralité n'est-elle pas d'abord dans l'indécence des inégalités sociales, dans les écarts de revenus, Qu'a-t-on fait du "droit au travail"? de la valeur du travail? du rôle de l'école? de la mixité sociale?

L'exemple est venu d'en haut! des digues ont cédé par la proximité avec les milieux d'affaires, avec la "com" et l'avillissement de l'activité intellectuelle au format médiatique...

Et une autre digue donne des signes de faiblesse: la digue qui sépare la droite républicaine de l'extrême droite !...

La gauche résiste; le Front de Gauche peut le faire.

Il s'empare des dossiers d'importance vitale que la gauche a pu négliger: l'immigration, l'effet désastreux du capitalisme financier et du néolibéralisme (principal produit de la mondialisation), l'éducation, la culture, la formation, l'innovation. l'écologie.

La réponse n'est pas que politique, elle est aussi "culturelle". Car aujourd'hui, les idées reçues de la "modernité" sont des idées de droite: la consommation (et son cortège de frustrations organisées), l'égoïsme ( la réussite ne peut être qu'individuelle), un certain degré de xénophobie.

Les idées de gauche sont bien nécessaires pour ne pas désespérer les peuples qui voient le travail passer sous le couperet de la rentabilité dans une économie droguée à la finance, qui subissent des politiques d'austérité ou même, à qui on suggère des "boucs émissaires" ...